Présentation à Visions du Réel

April 10th, 2014

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Walking the Edit sera présenté dans le cadre du festival Visions du réel à Nyon, le lundi 28 avril à 16h.

La présentation se fait en anglais et l’entrée est gratuite.

Présentation du projet transmedia Walking the Edit, autour de la narration combinatoire associant marche à pied et mémoire audiovisuelle d’un territoire. Les déplacements du public génèrent en temps réel un film unique basé sur la géolocalisation. Ulrich Fischer (Genève) propose de poser les enjeux de la narration combinatoire, de la co-création avec le spectateur ainsi que de la valorisation des contenus. 

 

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Le printemps en marche

April 6th, 2014

Après un période de mue technique où nous avons semé beaucoup de nouveau code dans la plateforme Memoways, le printemps naissant va voir arriver les premières pousses de Memoways, avec entre autres l’application qui permet de “marcher des films”…

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En attendant mai, où ces pousses vont pouvoir passer de main à main et marcher de leurs propres forces, voici une vidéo qui présente dans les grandes lignes cette nouvelle application mobile Memowalk.

 

Ce qui va arriver:
– une version universelle de l’application Memowalk. Cette application va remplacer les versions actuelles de l’application “Walking the Edit” et les versions spécifiques comme Mémoire Vive ou Heritage Experience;
– une plateforme de remix, Memobeam. Il sera possible de remixer un flux vidéo (ce que nous appelons “Beam”) venant depuis la plateforme Memoways, de donner un nom à ce remix et de le partager via du code d’embed. Mais le principe le plus important reste que l’application Memowalk fonctionne entièrement sur ce système de Beams, avec le gros avantage que l’utilisateur peut charger dans son application mobile le / les beams qui l’intéressent. Voir plus bas pour les détails.
– une intégration complète entre les divers composants logiciels de la plateforme Memoways. L’application OS X Tansa (l’éditeur qui permet d’indexer des contenus) permettra de générer des Beams à partir d’une recherche multi-critère: il suffit de faire “pomme B” et le navigateur affiche le Beam généré à partir de cette recherche. La console d’administration web Michi (gestion des usages) permettra de gérer les projets et les éditeurs, en attendant de recevoir d’autres fonctionnalités comme les statistiques, la gestion des Beams et des walks (films marchés), des paramètres des algorithmes utilisés etc.
– en juin 2014, la fin du projet de recherche “Move Your Story qui va nous permettre d’optimiser sérieusement notre algorithme de montage. Plus de nouvelles prochainement…

La nouvelle version de l’application mobile Memowalk aura les fonctionnalités suivantes:
– Chercher / trouver / charger les beams intéressants en fonction de la localisation (périmètre géographique) et de catégories. Il est également possible de créer son propre beam depuis Memobeam et de récupérer le flux de contenus sur l’application mobile;
–  Avoir une vision d’ensemble lors de l’expérience de “marcher son film”: où on est sur le territoire en relation avec les contenus via une carte dynamique, de voir la dynamique de montage via une représentation du processus de montage, de voir les détails des contenus sélectionnés etc;
Voir le film et tous ses détails directement dans l’application mobile et publier le / les films que l’on aime sur le web pour les partager;
– Créer son identifiant via son profil Facebook / Google+ ou un compte Memoways.

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Rendez-vous dans quelques semaines pour des captures d’écran et plus de détails autour de ces applications… Et un peu plus tard, pour les essayer “grandeur nature” !

 

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Participation aux urbanités numériques

March 9th, 2014

Mardi 11 mars 2014 je serais présent aux Urbanités Numériques à Lille.

Dans le cadre de notre journée d’étude, nous nous sommes intéressés à ces applications, qui proposent une nouvelle façon de vivre la ville. Ville sonore, développée à Toulouse, propose une médiation envers des éléments urbains, en apportant un savoir sur leur passé ; nous pratiquons, au présent, l’histoire de la ville, au travers de certains monuments. Walking the Edit , à Genève, Paris, Bruxelles (mais aussi Bâle, Bagnols-sur-Cèze et Renens), invite le spectateur à visiter librement la ville, accompagné par des sonorités qu’il compose en marchant et qu’il retrouvera comme bande-son du film de son parcours. Parfois images du passé, parfois images du présent, le visiteur devient spectateur d’un film inédit, qu’il a monté au rythme de ses pas. Enfin, Les murs ont des voix immerge le visiteur dans une œuvre littéraire et sonore ; il en assure la réalisation par sa pratique numérique, en même temps qu’il visite un quartier. A réaliser dans la ville, ces expériences proposent de visiter activement des espaces que nous traversons « faiblement » au quotidien.

INFOS PRATIQUES

11 MARS 2014
9h-13h
MAISON FOLIE DE MOULINS
47/49 rue d’Arras – 59000 Lille

CONTACT ET RÉSÉRVATIONS

[email protected]

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Table ronde sur la geolocalisation et les arts de la rue

February 8th, 2014

FAI-AR

Je vais faire une présentation du projet “Walking the Edit” dans le cadre d’une table ronde dédiée à la géolocalisation et les arts dans l’espace public. J’aurais le plaisir d’y retrouver Karen O’Rourke et Xavier Boissarie avec qui j’ai été en mai 2013 à Montréal, sur invitation de Emmanuel Guez qui a été le modérateur du lancement d’un numéro du MCD.

Informations sur la table ronde.

Jeudi 13 février 2014 de 14h à 17h – Nicéphore Cité (34 quai St Cosme 71100 Chalon-sur-Saône.
SALON DE RECHERCHE de la FAI AR (Formation Avancée et Itinérante des Arts de la Rue)

GEOLOCALISATION ET ARTS DANS L’ESPACE PUBLIC

La géolocalisation est une technologie d’origine militaire permettant de se situer en tout temps sur la planète. Embarquée dans nos appareils, elle est un rouage important du dispositif global de connaissance instantanée de ce qui se passe dans le monde. Comment la géolocalisation et les médias situés sont-ils explorés et détournés par les artistes ? Y a-t-il des antécédents à cette pratique artistique ? Quelles sont les potentialités et les risques de ces médias ?

La FAI-AR, l’Abattoir – centre national des arts de la rue de Chalon-sur-Saône et Nicéphore Cité – pôle de compétences image et son en Bourgogne, vous invitent à une après-midi sur cette thématique.

La présentation a été filmée, voici la captation.

SALON DE RECHERCHE GEOLOCALISATION ET ARTS DANS L’ESPACE PUBLIC from Smelly Dog Films on Vimeo.

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Narration combinatoire

January 25th, 2014

Dans le cadre d’un séminaire organisé pour un projet de webdoc avec France Télévision, j’ai eu le plaisir de faire une présentation sur la “narration combinatoire” – ou le “responsive storytelling”.

Voici la présentation:

Narration combinatoire from Ulrich Fischer
Il n’est pas directement question de “Walking the Edit” ou de Memoways, mais cette présentation devrait permettre de mieux visualiser les enjeux narratifs liés à ces deux projets.
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Walking the Edit a 6 ans

January 12th, 2014

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Chaque mois de janvier depuis 2008, une nouvelle année s’ajoute au compteur de pas que nous laissons tourner via le projet “Walking the Edit”.

En se retournant, on voit encore:
– 218 billets publiés: certains ont laissé une empreinte plus forte et d’autres ont été juste marqué par des doigts de pied
– des dizaines de présentations dans des festivals, conférences, évènements…
– une petite dizaine d’adaptations localisées du projet (Paris, Bruxelles etc)
– presque 50 collaborateurs et collaboratrices qui ont travaillé sur des périodes plus ou moins longues sur les divers chantiers (le générique est ici). Merci à toutes et tous !

Et le vent a effacé:
– les statistiques (3 années perdues, Google a soufflé dessus) – mais on peut estimer le nombre de visiteurs uniques en extrapolant sur les dernières trois années à environ 15’000 sur les 6 ans
– pas mal de lignes de code (et oui, on a réécrit le dispositif logiciel un certain nombre de fois); on peut estimer à environ 300’000 lignes de code qui ont ainsi été recouvert par du sable (et par des nouvelles lignes de code)
– quelques images, des vidéos, des films marchés, des marcheurs qui ont perdu la connection à leur film… mais il y a eu quelques glissements tectoniques qui ont rendu les traces quelque peu illisibles.

Des deux premières années du projet on peut dire que le projet était à quarte pattes: il fallait d’abord tout apprendre…
Depuis 2010, donc l’âge de deux ans, le projet a fait ses premiers pas tout seul comme un grand dans le vaste monde (en démarrant à Paris); depuis, le rythme de croisière s’est accéléré mais la démarche de notre petit moteur de montage est restée encore très carrée et quelque peu aléatoire.
Le gros travail a donc été de préparer la musculature, l’ossature et la synchronisation des membres avec un contrôle central afin de permettre des démarches bien plus souples et organiques; nous espérons fort que 2014 sera l’année où Walking the Edit pourra enfin se mettre à courir, faire des sauts ou des pas de danse et ainsi épouser la déambulation propre à chaque utilisateur.

Et qu’y a-t-il devant nous à l’horizon ? Grâce à notre nouveau véhicule Memoways, nous avons élargi ce qui est possible de faire (et donc par ricochet notre horizon): nous pourrons rouler un film, faire du cinéma participatif, se laisser guider par un avatar et bien plus encore…
Des prochains billets, d’ici le prochain mois de janvier vont continuer à garder la trace de ce parcours et de laisser parler chaque pas par un certain nombre de signes sur le mur blanc de ce blog.

Donc du coup, sur ce: bon anniversaire Walking the Edit !

Et en entonnant la chanson d’anniversaire, il faut comme il se doit nommer les personnes qui vont souffler les bougies: Nicolas Goy et Ulrich Fischer (6 ans), Fabrice Truillot (2 ans) et Amos Wenger (1 an et demi). Et toutes les autres personnes qui ont participé de près et de loin à cette aventure !

 

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Une mention pour le projet “Roule ton film”

December 9th, 2013

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En collaboration avec le laboratoire TaM de l’Université de Genève, Memoways a soumis au concours Open Data des TPG’s le projet “Roule ton film”.

Il s’agissait de proposer aux Transports Publics Genevois, via un concours d’appel à projets lancé cet automne, une application mobile innovante qui utilise leurs données d’une manière ou d’une autre.
Nous avons mis sur rails le concept de Walking the Edit, traduit le mode interactif et non linéaire de “Marche ton film” vers les possibilités d’un mode personnalisé et linéaire de “Roule ton film”.

Résultats du concours: nous avons reçu une mention pour notre projet.
Une mention pour une application “inutile”, alors que les deux premiers prix vont à des applications “utiles” (ou utilitaristes): c’est une bonne chose que les adeptes de l’open data s’ouvrent à des projets qui n’ont pas de vocation objective ni utilitariste. Le jour où il y aura réellement des ponts plus fréquentés entre le rivage des ingénieurs et la plage des artistes, les applications créées (avec de l’open data ou pas) pourraient ouvrir un peu plus nos horizons de pensées et de perception du réel…

Voici en quelques lignes des détails concernant ce projet.

Concept

L’application mobile “roule ton film” permet à un utilisateur des TPG de recevoir un film connecté à la ligne utilisée.
Le réseau des TPG devient ainsi une plateforme interactive et personnelle de VOD (video on demand)…

En montant dans le tram 12, le voyageur peut entendre une histoire sur le passé de Genève, de manière automatique et personnalisée. Prenant en considération la localisation de l’utilisateur, son comportement ainsi que les données open data en provenance des TPG, l’application peut lui générer un film adapté à son contexte et à son usage de la mobilité.

Mais l’application ne s’arrête pas en si bon chemin: lors de son parcours, elle propose de changer de véhicule si l’on veut “étendre” son histoire via un récit parallèle en empruntant une autre ligne…
Les transports publics passent donc d’un statut de facilitateurs de mobilité au rôle de chef d’orchestre qui fait résonner les histoires hébergées sur le territoire genevois.

Il est ainsi possible d’écouter une histoire simplement en rentrant à la maison, ou en se laisser détourner de son chemin pour dériver dans un monde d’histoires – pour se (re)connecter avec le territoire traversé via une adhésion émotionnelle à une histoire particulière.

Le film est visible en temps réel dans l’interface de l’application tant que l’utilisateur se trouve dans un véhicule des TPG; dès la sortie du véhicule, l’application passe en mode audio-guide (pour éviter les accidents ainsi que pour basculer dans un mode immersif, voir ci après).

Cerise sur le gâteau: à la sortie du véhicule, cette histoire linéaire et “protégée” bifurque dans un mode non linéaire sous forme d’un audio-guide personnalisé: prenant en considération le contexte narratif en cours, notre algorithme (un “moteur de montage” embarqué) va embrayer sur une suite cohérente, tout en “épousant” le comportement particulier de l’utilisateur.

A la fin de l’expérience, l’utilisateur pourra regarder son film (unique et personnalisé) et s’il le souhaite, de le publier sur le site des TPG. A partir de là, les films résultants pourront être agrégés, intégrés dans un blog, sur Facebook etc.

Vision

Dans le cadre de ce concours, nous proposons d’étendre la portée de notre application de la marche à pied au transport motorisé.

A la grande différence de la marche à pied qui n’est tributaire que des contraintes de l’urbanisme piétonnier (donc avec une grande marge de liberté), le transport collectif motorisé est comme on pourrait le dire “sur des rails”.
Le mode d’interaction avec le monde s’en trouve donc bien altéré et cadré.

Avec notre projet “roule ton film”, nous proposons à l’utilisateur de bénéficier d’une nouvelle liberté, possible avec le monde numérique (qui n’obéit pas du tout aux mêmes contraintes que le monde réel).

Pour commencer, nous allons utiliser le cadre et les contraintes de la mobilité collective pour proposer des récits linéaires et fermés (mode “protégé”).

Au fur et à mesure des développements (voir ci dessous) et de l’ajout de données sur le territoire, nous allons “débrider” les contraintes physiques et proposer des histoires qui se développent de manière dynamique et fortement contextuelles, en fonction du chemin, des envies, du comportement et choix de l’utilisateur.

Celui ci n’est donc plus seulement en train de “lire” le territoire (tel qu’il est écrit) mais peut lui même influencer la manière dont les données préexistantes vont venir dans son histoire.
Et à terme, de pouvoir ajouter ses propres données (images, vidéos, sons, textes) et ainsi participer à une écriture collective – simplement en se déplaçant !

Constat

Le territoire tangible, dans lequel nous prenons pied et cheminons quotidiennement et leterritoire numérique, avec lequel nous interagissons de plus en plus intensément du bout de nos doigts se connectent massivement.
A pied, en bus, nous nous connectons à un espace virtuel (notre “nuage” de données) par le biais duquel nous accédons à des parties et à des moments de notre vie.

Dans les transports en commun, la grande majorité de personnes sont connectées via leur smartphone à ce nuage. Ces voyageurs sont là (physiquement), sans être là (les yeux rivés sur leur smartphone). Le moment de mobilité (choisie, subie) comme moment d’échapper au monde et de se replier sur son propre univers (les amis, les réseaux sociaux, les nouvelles etc).

Au fur et à mesure que l’on utilise le même tram, le même bus tous les jours, on ne voit plus les autres, on ne voit plus notre ville, on ne voit plus notre vie du “ici et maintenant”.

Questions

  • Comment détourner / retourner les outils numériques (smartphone, tablet, applications mobiles) pour reconnecter le voyageur avec son environnement direct ?
  • Que se passerait-il si lors de notre voyage quotidien dans un moyen de transport public une histoire se développe de manière synchrone et connectée à notre voyage à travers la ville ?
  • Qu’en serait-il si au coin de la rue que l’on traverse tous les jours en allant au travail, des histoires liées à cet endroit devenaient accessibles ?
  • Que la mémoire liée aux lieux traversés devienne accessible et remonte jusqu’à nous de manière structurée, en nous proposant un récit personnalisé ?
  • Que de passants, de passagers passifs et solitaires nous puissions devenir le temps d’un parcours les “guides” interactifs d’une histoire ?
  • Pourquoi ne pas prendre les outils numériques non seulement comme des prothèses de productivité ou des amplificateurs d’efficacité, mais également de manière complémentaire et transversale comme des connecteurs à des récits, du contemplatif, des émotions, du vécu?

Les promesses de l’open data et l’accès décentralisé aux informations, au savoir et par ricochet au pouvoir ne doit pas nous faire oublier en chemin le besoin fondamental de l’homme d’être touché, d’être ému, de se “connecter” émotionnellement à ces informations existantes.

Une des manières de créer cette connexion sensible passe par des histoires.

Hypothèse

Préambule.

Il y a deux manières de parcourir un territoire:

  • Individuelle et “ouverte”. Via un chemin, une route, à pied, à vélo ou en voiture, avec une liberté de mouvement cadrée par les règles de l’urbanisme existant;
  • Collective et cadrée. Sur des rails, via un tram, un bus ou un train, avec une efficacité de transport permise par les mêmes règles de l’urbanisme.

Il y a deux manières de naviguer à travers une base de données:

  • Personnalisée et “combinatoire”. Grâce à une question, une requête qui renvoie une ou des réponses structurées (le web 2.0);
  • Généralisée et linéaire. Grâce à une structuration préalable (éditorialisation des contenus par des auteurs: un film, un morceau de musique etc)

Le parcours individuel à pied (non linéaire) est très proche d’une navigation combinatoire (générative) à travers une base de données.
Le voyage dans un moyen de transport collectif (linéaire) ressemble fortement à la lecture d’un film, à l’écoute d’un morceau de musique.

En présupposant que cette hypothèse peut s’appliquer à notre réalité, nous pouvons définir une logique algorithmique spécifique à chacune de ces deux situations de déplacement.

Proposition

Avec le projet “roule ton film”, nous proposons de connecter le parcours individuel (à pied principalement) en lien avec la navigation personnalisée d’une part, et les parcours collectifs avec la navigation linéaire d’autre part.

En résumé, il y a donc deux usages complémentaires qui sont possibles au sein d’une seule application mobile: l’expérience de générer son propre récit unique en “marchant son film” et la fonction de recevoir un film spécifique en “roulant son film” sur une ligne des transports en commun.

Le démonstrateur développé permet de tester une première version “mécanique” de ce concept.

Voici ce qui est possible d’expérimenter:

5 lignes de bus / tram sont choisies pour “véhiculer” une histoire particulière.

L’histoire est linéaire (sur des rails): le bus 42 par exemple transporte des vidéos d’archives de la Genève des années 30 alors que le bus 5, lui, raconte une histoire d’un adolescent qui se cherche (« Du bruit dans la tête » de Vincent Pluss); le bus 19 lui diffuse le développement de la RTS dans les années 50/60 (ex TSR).

Tant que le voyageur reste dans le véhicule, l’histoire continue; s’il sort, et revient un jour après sur la même ligne, l’histoire reprend là où elle s’est arrêtée. Ce démonstrateur n’a pas encore la connexion entre la fonction “marche ton film” et “roule ton film”; à la sortie d’un véhicule, le film s’arrête donc, et un film différent commence en entrant dans un autre véhicule.

Il s’agit ici d’exemples arbitraires, à substituer avec d’autres contenus: il est envisageable d’utiliser des séquences de films de fiction et ainsi aller à la rencontre de la Genève racontée par les réalisateurs locaux, ou de raconter l’histoire des quartiers de manière plus connectée aux lieux traversés.

Equipe

Ulrich Fischer – Memoways (chef de projet et concepts)
Michel Deriaz – TAM (chef de projet)
Kevin Salvi – TAM (développeur)
Jody Hausmann – TAM (développeur)
Nicolas Goy – Memoways (associé Memoways)
Paula González-Rubio – C-Side Productions (collaboration projet)

 

Une présentation online du projet “Roule ton film” via Prezi:

A suivre (via des rebonds presse, à Lift 2014 – et espérons le: avec une application “roulable” en 2014 !).

 

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Pour marcher des films: Memowalk

December 2nd, 2013

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Depuis le projet de recherche mené entre 2008 et 2009, nos diverses itérations de l’application mobile “Walking the Edit” ont été cadrées par deux impératifs principaux: les besoins directs liés au projet artistique et les possibilités techniques émanant des diverses versions de iOS.
Le mouvement général du développement logiciel part donc d’un projet unique, sur un mode “one shot” à une plateforme générique très modulaire.
L’application étant déjà assez compliquée dans le mode “one shot”, le fait de concevoir une architecture évolutive et modulable demande de gros efforts de développement sur plusieurs fronts: côté serveur, côté back end gestionnaire de projet, côté application mobile et finalement présentation des films dans un navigateur web.

Depuis 2009, une petite dizaine de développeurs différents ont travaillé sur ces chantier, ce qui a permis de réaliser des avancées notables pour réaliser des adaptations (Paris, Bruxelles, Genève etc) mais en même temps a rendu le code plus compliqué à gérer. Il faut aussi savoir que depuis le début du projet en 2009, il y a eu 4 différentes versions du serveur avec lequel devait interagir l’application mobile.
Entre un serveur très basique qui ne savait rien de ce qui pouvait se passer sur le terrain à un serveur qui prenait une partie du travail (comme le fait de générer un film à partir des rushes), il y a eu divers états de ce “cerveau central”.
Ces itérations ont accompagné les évolutions des technologies mobiles (qui n’existaient pratiquement pas lorsque nous avons commencé en 2008) et les avancées des techniques web (nous avons migré du flash au HTML5, utilisé des protocoles écrits à la main pour nos propres besoins à des standards comme les API’s REST etc).

Dans les grandes lignes, les diverses versions de l’application WE pour iPhone ont eu les caractéristiques suivantes:
– 2009: application native, où le son du film été “streamé” depuis les réseau 3G. Une fois le parcours publié, les films devaient être générés sur un serveur, ce qui prenait parfois des heures… Les problèmes: soucis de perte de signal audio; temps de création des films. En outre, l’application était difficilement évolutive et le système ne pouvait pas “scaler” (passer d’un mode expérimental avec peu de monde à un mode en utilisation massive)
– 2010: application avec vues “web app (HTML5). Le même système mais avec une vue web du processus de montage (nos bulles). Cette application était déjà visuellement plus proche de ce que nous voulions faire à l’époque, mais avait des soucis de disconnection lié à l’utilisation du réseau data
– 2011: réécriture de l’application en natif en lien avec la nouvelle version du serveur. Les bulles ont été abandonnées au profit d’une expérience utilisateur plus fluide – mais le son passait toujours par un flux data.
– 2012: mise à jour de l’application avec intégration des contenus audio dans l’application. Il fallait télécharger un “package” avant de pouvoir marcher son film. Première version qui trouve sa place – enfin – sur l’appstore.
– début 2013: nouvelle mise à jour de l’application native pour être compatible avec le nouveau serveur; automatisation des “builds” (création de versions spécifiques de l’application pour les diverses adaptations). Les limites de cette version là: évolutivité restreinte (modularité du code pas complète); pas de compatibilité avec le nouveau concept de “Beam”. Nous avons donc décidé au milieu de l’année 2013 de programmer une toute nouvelle version de l’application, repensée de fond en comble et surtout fonctionnant de manière plus générique.
– fin 2013: la nouvelle version de l’application intitulée “memowalk” arrive en version test. Nicolas Goy a passé une bonne partie de cet automne 2013 sur la programmation de cette nouvelle version, qui va pouvoir bénéficier des 5 années d’expérience et surtout de la plateforme logicielle Memoways, qui permet de modulariser les divers composants de cette application. Cette nouvelle version apporte les fonctionnalités décrites dans ce billet du blog de Memoways.

Nous allons revenir ici plus en détail sur les fonctionnalités de cette nouvelle version, une fois qu’elle est prête à être publiée sur l’appstore.
Nous visons le premier trimestre 2014 pour une mise à disposition publique de Memowalk.

En attendant, voici une galerie avec quelques screenshots de cette nouvelle application.
Attention, le design et les fonctionnalités vont encore évoluer au fur et à mesure du développement – c’est juste pour donner une idée de la direction prise et des fonctionnalités qui vont se trouver dans cette nouvelle version.

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Mise en route de projets

November 15th, 2013

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De nouveaux projets basés sur “Walking the Edit” et Memoways sont en train de se mettre en route: il s’agit de projets développés avec des partenaires variés, où les concepts ont été élaborés de manière conjointe.
Les dossiers sont déposés (ou en voie de l’être) pour aller chercher des financements. En attendant les réponses (qui ne vont pas tarder), voici ce que l’on peut déjà en dire.

– “Roule ton film. Dans le cadre d’un appel à projet de la part des TPG (Transports Publics Genevois), nous avons élaboré une variante sur rails du dispositif Walking the Edit. Une fois dans un moyen de transport en commun, l’utilisateur “reçoit” un film de fiction (linéaire donc) en lien avec son contexte (narratif, s’il utilise l’application avant d’entrer dans un tram; de transport, lié aux données Open Data fournies par les TPG). Il s’agit donc de combiner une narration linéaire (protégée, avec visionnement d’un film correspondant à la ligne empruntée) et la narration non linéaire (sur le mode combinatoire et algorithmique). Le meilleur des deux mondes en un seul usage, en somme… Un démonstrateur sur Android est en train d’être développé par l’équipe  TAM de l’université de Genève, nos partenaires sur le projet de recherche “Move Your Story“.
– “Visions dans le réel”. Encore un projet qui reste mystérieux pour le moment (surprise, surprise).
– “Verschwundene Täler und Dörfer”. Un projet de recherche avec des partenaires universitaires, sur la mémoire enfouie sous les lacs artificiels en Suisse. En se baladant autour des lacs, cette mémoire refait surface…
– “Projets mystère”. Il est encore trop tôt pour en parler (secrets, secrets).

Et d’autres projets, qui sont des adaptations libres et avec des extensions spécifiques:
– “Brib”, un projet de cinéma participatif développé à Montréal par Patricia Bergeron, les glaneuses et leitmotiv.
– “Zeru, une bande dessinée interactive couplée à une plateforme documentaire, produite par Bord Cadre films à Genève.
– “Partenariats divers”: sur des projets à plus grand envergure (muséographie, tourisme). Memoways fait partie de consortiums qui développent des concepts innovants – plus d’informations prochainement sur le blog.

Concernant les projets en route, voici les perspectives:
Paris. La cité universitaire qui héberge depuis 2010 le projet “Heritage Experience” va valoriser ce projet et le développer avec de nouveaux contenus.
Genève. Le projet genevois en route depuis 2010 pourra être présenté via notre nouvelle application mobile au début 2014.
Bagnols Sur Cèze. En attendant la nouvelle saison touristique, le projet “Mémoire Vive” initié en avril 2013 va se développer avec de nouveaux projets complémentaires en 2014.

 

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London Calling

October 1st, 2013

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A travers notre partenariat sur le projet transmedia Zeru développé par la société Bord Cadre Films à Genève, nous (Memoways / Walking the Edit) allons être présents au marché du festival Power to the Pixel, les 16 et 17 octobre à Londres.

L’enjeu de notre présence au marché est de chercher des financements pour réaliser ce projet transmedia ainsi que de trouver des partenaires et clients futurs pour développer des “use case” sur base de la plateforme logicielle Memoways et des développements spécifiques liés à ce projet.
Orienté “storytelling” avec des objets linéaires (film d’animation, bande dessinée interactive) et “experience” non linéaire (modules documentaires et participatifs), le projet Zeru vise à sensibiliser ses publics à des enjeux de société.

Le pitch du projet Zeru:

Lors d’un déplacement en Tanzanie, un consultant financier Afro-américain découvre l’horreur de la situation des Albinos, chassés et assassinés par des réseaux de sorcellerie. Son destin croisera celui d’un enfant, traqué comme une bête pour sa couleur de peau. Bientôt, son voyage de routine va se transformer en un effroyable cauchemar.
Un thriller sombre et haletant, une traque sans merci qui dévoile toute l’horreur d’une réalité jamais abordée au cinéma.

UPDATE: Le projet Zeru a été primé par ITVS. Il a en outre suscité beaucoup d’intérêt de la part d’institutions (télévisions, financeurs) ainsi que de co-producteurs potentiels. A suivre…
Quelques lignes pour aller plus dans les détails du projet.

Le projet transmedia Zeru repose sur deux entités:
une bande dessinée interactive (IGN = interactive graphic novel). La bande dessinée interactive se consulte via une application pour tablet et smartphone, avec une version optimisée pour le web.
une plateforme documentaire (vidéos, textes, photos, audio). Il s’agit d’un ensemble de sites web: une carte interactive permettant de s’immerger dans les histoires d’un territoire, un mur vidéo qui fait cinéma, un espace personnalisé pour chaque utilisateur en lien avec les réseaux sociaux, ainsi qu’en tâche de fond pour tous les sites, un générateur de films.

La particularité du projet Zeru tient sur l’articulation bi-directionnelle et dynamique entre ces deux entités.
Ainsi, la lecture de la bande dessinée interactive va générer un film documentaire spécifique à la lecture personnelle de chaque utilisateur; la consultation des fragments documentaires est connectée à des séquences thématiques issues de la bande dessinée interactive.
Se constitue donc un lien fort entre le monde linéaire d’une histoire fictionnelle et les mondes non linéaires et organiques du web documentaire, stimulant ainsi l’adhésion émotionnelle et l’engagement actif de l’utilisateur / lecteur autour des enjeux et de la problématique en question.
A la “sortie” de cette histoire, le lecteur voit via le film documentaire que les enjeux traités de manière fictionnelle dans la bande dessinée ont bien un ancrage réel dans le monde d’aujourd’hui. Comme la plateforme documentaire est connectée sur le web, les films résultants ont donc également un ancrage dans le présent: le lecteur de la bande dessinée interactive, devenant utilisateur de cette plateforme documentaire, aura la possibilité de s’engager de manière plus active en cherchant des informations complémentaires, d’autres vidéos et s’il le souhaite, d’ajouter ses propres contenus (commentaires, images, vidéos) en lien avec la cause.

Cette double mécanique narrative et expérientielle est rendue possible grâce à la plateforme logicielle Memoways. Cette plateforme permet de stocker, de gérer et de délivrer les contenus en lien avec ce projet, de manière à générer cette articulation bi-directionnelle et dynamique entre ces deux entités.

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